Act 2 en cours

Act 2 en cours

Réveil difficile ce matin, les yeux engourdis de sommeil et des courbatures plein le corps… Il faut dire que j’ai tout donné hier !

Hier c’était la première journée de l’étape des Pays Bas de l’Eurocup. Nous sommes à Medemblik, sur la mer intérieure au nord d’Amsterdam. Le décor est le suivant : un superbe club qui donne sur un petit port bétonné, à deux pas du centre-ville avec le port historique charmant et des péniches à voile étonnantes. Une petite plage de gazon ou sont regroupées les séries olympiques : Nacra 17 (catamaran mixte), 49er, planche à voile RSX, kites et nous, les Moths. Les autres séries sont à quelques dizaines de mètres de là, de l’autre côté du club et en arrière fond tournent inlassablement les éoliennes. L’eau est douce et il fait plutôt chaud. C’est assez agréable !

Donc hier, nous avons fait 4 manches dans l’après-midi, après avoir bricolé sur le bateau toute la matinée pour améliorer les systèmes de réglages (grosses améliorations !). 4 courtes manches, mais 4 manches quand même, ou il faut se défoncer pour grappiller quelques m sur les concurrents… Et quand on prend 4 mauvais départs comme moi on a encore moins le droit de se reposer. Encore faut-il ne pas confondre vitesse et précipitation… Et là, ce n’est pas encore ça. Pour être honnête je ne suis pas content de ma prestation, je suis complètement passé à côté des départs (qui sont juste essentiels sur ce schéma de courtes manches) et je ne me suis pas appliqué sur certains empannages et donc j’ai fini par redescendre de mes foils. Une fois retombé dans l’eau, il faut relancer au vent de travers en regardant les petits copains passer à 15 nœuds vers la prochaine marque… Et hop, à chaque fois c’est 5 bateaux qui passent. Sur la dernière manche je passe 4ème à la première bouée et je loupe 2 empannages pour finir 15ème. Frustrant !

Enfin c’est ça aussi de débuter dans une série totalement différente, on n’a pas encore l’expérience qui nous donne la clairvoyance. Le tout est d’analyser ses erreurs pour ne pas les refaire et ainsi progresser !

Objectif du jour, être plus dans le coup au départ et progresser en vitesse au portant. Je vais revoir mes réglages de mat et améliorer encore mon nouveau système de réglage de hauteur de vol.

Promis, je vais faire de mon mieux !! Allez, je file !

Départ sur l’eau vers 14h pour une première manche à 15h. Je vous tiens au courant, sinon c’est sur le site de l’Eurocup.

Bonne journée !

9ème place pour une première !!

9ème place pour une première !!

Ma première compétition de Moth vient de se terminer à Maubuisson, près de Bordeaux, sur le lac qui m’a vu tirer mes tout premiers bords d’Optimist quand j’étais tout petit ! Il s’agissait de la première étape du circuit européen « l’EuroCup ». Le résultat est inespéré pour le peu d’entrainement que j’ai eu, sachant que je suis en pleine découverte du bateau. Les impressions sont folles, largement à la hauteur des sensations… A l’arrêt, cet engin fougueux est extrêmement instable : pour manger son sandwich il est plus tranquille de le chavirer et attendre tranquillement adossé contre l’aile… Mais une fois bien calé dans les sangles de rappel, le bateau accélère, tape et résonne, s’ébroue en mouillant et tout d’un coup… Silence ! Le bateau monte sur ses foils et se stabilise en accélérant franchement. La vitesse double instantanément et on rentre dans un autre monde. Bien contre-gité pour augmenter le moment de redressement au près et bien à plat au portant pour éviter les figures de styles non contrôlées. A l’abatée on double la vitesse en se cramponnant à l’aile pour ne pas se faire éjecter, au portant on descend plus vite que le vent, et donc on rattrape les rafales ! Drôle de sensation, ça aussi il faut le ré-apprendre ! A l’empannage le vent passe par devant le bateau tellement va vite… Il faut gérer la force centrifuge à tout instant et les distances parcourues sont justes incroyables : 3 minutes pour le bord de portant à plus de 20 nœuds de moyenne, sachant que celui-ci fait la largeur du lac… Bref, pas facile mais franchement excitant ! 9ème place au général sur 17 participants, top 10 pour ma première course ! Devant au classement il y a des champions du monde, des professionnels de la course au large, des coureurs aux Jeux Olympiques, des stars internationales… J’ai encore beaucoup à apprendre (ils vont vraiment très très vite ces gars là…) mais c’est aussi très agréable d’avoir à réapprendre les bases, ça remet les idées en place ! Je n’ai plus qu’une idée en tête maintenant, retourner à l’eau ! (une fois les courbatures passées…) Pour vous donner une idée en vidéo, voici le résumé de la course en images : Prochaine étape le 22 mai aux Pays-Bas pour la prochaine course !! Bonne journée !

Act 1 de la Moth Eurocup en cours

Act 1 de la Moth Eurocup en cours

Une semaine après la prise en main et découverte de mon nouvel engin (ca ressemble de moins en moins à un bateau…) me voilà déjà en course pour le championnat de France qui est la première épreuve du circuit. Un peu ambitieux de commencer si vite mais je n’ai pas eu le choix… Et au final je m’en sors pas trop mal !

En bref sur les 3 premiers jours de course, nous avons eu des conditions de vent très variées, du léger à fort aujourd’hui, dans tous les cas très perturbé par le relief alentour, ce qui rend le pilotage difficile et extrêmement vif. Il faut être rapide, agile et réagir au dixième de seconde. On sent que l’expérience est importante, les premiers vont vraiment très très vite. C’est bien, ça nous montre le chemin qu’il reste à parcourir !

J’ai l’impression de beaucoup progresser, en manœuvres, conduite et réglages de voile. OK il reste du chemin, mais à toutes les manches je progresse et c’est bien cela l’unique objectif.

Aujourd’hui nous avons 15 – 20 nœuds de vent, les bords de portant à fond les ballons avec une vitesse stabilisée du bateau entre 20 et 26 nœuds, ça envoyait vraiment fort ! A la bouée au vent on double la vitesse en une seconde et à la bouée sous le vent on arrive à toc et on doit enrouler une bouée en essayant de rester à l’endroit… On va tellement vite et la variation du vent apparent est tellement importante que c’est toujours un peu limite comme manœuvre… Mais on en redemande ! Parfois on fait quand même un tout droit à la bouée le temps de reprendre son équilibre et éviter la mauvaise chute…

Aux empannages, comme on va plus vite que le vent, la voile se met naturellement dans l’axe du bateau avant de se regonfler de l’autre côté, c’est (presque) comme un virement de bord sur un bateau normal, la force centrifuge et l’équilibre en plus (presque…).

9ème au classement ce soir derrière des stars de la voile comme Seb Josse, Seb Col ou des coureurs olympiques, c’est pas ridicule, mais il faut progresser !

En tout cas, on est unanime, on prend notre pied à naviguer dans cette nouvelle dimension… N’hésitez pas à suivre la course sur ma page facebook, celle du championnat et leur site web.