Le troisième et dernier jour de championnat s’est fini sur une note positive avec une manche de 17 ème (la meilleure du championnat). C’est la preuve que j’ai progressé, même s’il reste encore beaucoup de travail pour être au niveau des petits copains de devant, qui sont insupportablement rapides (ils doivent venir d’une autre planète sûrement). Certe je n’ai pas l’habitude de finir à la 26ème place (à égalité de point de Seb Col – barreur sur la coupe de l’America et du 24ème) mais il faut l’accepter et positiver. C’est vrai que j’ai moins de 25jours de navigation sur ce bateau hyper technique et exigeant et qu’il y a à peine deux mois je n’avais jamais volé… Il faut bien apprendre et j’ai quand même une jolie courbe de progression. Surtout, je sais quoi travailler pour me mettre au niveau, c’est bien la première étape de la progression ! Donc bon, les gars sont forts, j’ai plus qu’à travailler, ça, c’est dit.
J’ai tout donné sur la dernière manche, je n’ai pas d’autre souvenir d’avoir fait une manche entière essoufflé (la troisième du jour) ! Au près, on est au rappel à bloc, à 13 noeuds sur notre tapis volant magique. C’est physique et je fais partie des légers… A la bouée au vent on prend 10 nœuds de vitesse instantanément en tirant la barre. Pas besoin de choquer la voile ni rentrer du rappel. On se retrouve à survoler le clapot à fond de balle… vite regarder le plan d’eau, analyser la meilleure option et décider du moment de l’empannage. Attention à l’assiette, légèrement contre-gité pour augmenter le couple de rappel, mais alors dans ce cas, attention à ne pas donner de coup de barre sinon le bateau plonge ou décolle (avant de s’écraser dans les 2 cas), au choix. Il faut donc y aller gentiment. Chaque risée est un coup de pied aux fesses et en quelques minutes on arrive déjà à la bouée sous le vent… Le bord de portant avalé à plus de 20 nœuds de moyenne. Le moment chaud, c’est l’enroulée de la bouée sous le vent… Toujours à plus de 20 noeuds, il faut remonter au près. Le vent apparent est multiplié par 5 et donc il faut doser l’écoute pour contrôler l’assiette et y aller doucement à la barre pour ne pas se retrouver au bouillon. Bref, 2 tours comme cela, on est toute la manche sur le fil. Sans compter qu’au virement c’est chaud bouillant de reste en équilibre sans chavirer…
Bref, c’est tendu à bord ! Après avoir passé la ligne d’arrivé de la dernière manche j’étais tellement dans le rouge que j’ai du m’allonger 15 min sur le bateau chaviré pour reprendre mon souffle… Mais que c’est bon en tout cas !!Les photos sont par ici.
Les résultats la !
Alors, ça donne envie ?