3 journées sans casse ! Houu, c’est top ça ! Aujourd’hui, pour la dernière journée du mondial, je le sentais beaucoup mieux à bord de mon bateau. L’impression de pouvoir voler plus haut, sans sortie de piste, sans décrochage intempestif qui se finisse en gros crash. J’ai durement tiré les enseignements des journées précédentes, en plus des modifications d’un des paramètres de l’asservissement de vol : le fameux fast point du palpeur, qui définit la zone de réactivité maximale et qui est un facteur critique. Là-dessus j’ai beaucoup appris ces derniers mois, en essayant différents réglages et en découvrant les limites de chacun d’eux. Après tout, c’est en faisant des essais et des erreurs que l’on arrive à trouver les bons paramètres non ?
Je me sens bcp plus à l’aise sur mon bateau en tout cas, même s’il va me falloir encore quelques jours d’entraînements dédiés aux manoeuvres pour retrouver mes sensations et mon aisance de l’an dernier. Parce que j’ai clairement une vitesse du top 12 ou 15 dans les bonnes phases, ça je l’ai encore vu aujourd’hui, avec de très très bonnes phases ! J’ai demandé à mes amis anglais des conseils de réglages sur ma nouvelle voile, et clairement, ça marchait bien. C’est aussi ça le gros avantage de naviguer dans cette classe de très haut niveau, et notamment d’avoir accès à ces marins de haut vol, c’est qu’ils sont disponibles pour répondre à mes questions, et c’est la meilleure manière de progresser !!!
Je vais revenir de cette expérience, certes, un peu déçu de ne pas avoir atteint mes objectifs sportifs, surtout pour une casse matérielle, mais ça fait partie du sport et des aléas des sports mécaniques, donc j’assume entièrement. J’ai appris énormément sur mon nouveau bateau, corrigé de nombreux petits défauts que seul la confrontation à haut niveau permet de voir, et au final, c’est la meilleure entrée en matière que l’on puisse avoir pour la saison, même si c’est dommage que ce soit sur une épreuve majeure que j’essuie les plâtres !
Il faut retenir les bonnes choses et clairement ma vitesse est très très bonne. J’ai des pistes de travail, encore une job list d’améliorations sur le bateau mais je ne vais plus rien changer de fondamental, maintenant que cela fonctionne, sûrement plus d’ergonomie et de la fiabilité, un peu de carbone par-ci en prévention, quelques palans plus forts par là, voilà tout.
Bref, aujourd’hui j’ai pris du plaisir à naviguer et je fais une manche de 18. Pas réussi a trouver la vitesse au portant avec cette voile différente mais je progresse. Ce soir, le bateau est dans sa boîte, sanglé, prêt à rentrer en France.
Un spécial BRAVO, un tonnerre d’applaudissements à nos amis japonais, qui ont fait preuve d’une incroyable volonté de nous choyer. Et là, chapeau, car je pense que tout était parfait du début à la fin. Donc merci à tous les bénévoles, tous les coureurs, et bien sûr, (le meilleur pour la fin, colle toujours) un énorme merci à mes fidèles partenaires Volotea, Alturion, ADIM, Relay Goiot, CBP, SEAir, et tous les autres qui font partie de l’aventure, et sans qui tout cela ne serait en aucun cas possible.
Un énorme merci aussi à l’équipe à terre qui a fait un super travail dans l’ombre: Aurélie à la com et Pauline, de Simoust Croisières Caraïbes pour son aide infaillible au jour le jour sur le boatpark pendant les semaines précédentes de préparation du championnat.
A vous tous, MERCI du fond du coeur de m’avoir suivi, et à dans quelques jours pour le championnat d’Europe, où je viendrai archi motivé !
Bravo également au vainqueur Paul Goodison, médaille d’or aux jeux olympiques qui remporte son premier titre de champion du monde !! Quel champion !