Aujourd’hui : dur dur. Grosses conditions avec du vent assez fort (20-25 noeuds). Mais surtout une mer impossible : un clapot très formé par la mauvaise combination de vent contre courant. J’ai pris cher. Très très cher. Voire plus. 

Malgré des bons départs et une bonne vitesse, que ce soit au près ou au portant (ça fait plaisir de batailler contre les bateaux de Oracle Team USA !!), la performance ne tient qu’à un fil : en l’occurrence celui qui fait office de butée de palpeur par devant (pour éviter de plonger en sortie de vague). Et bien celui-ci s’est détaché, et du coup gros plongeons dès que les vagues étaient un peu trop raides. Ça fait mal. 
Surtout sur la première manche du jour où du coup l’élastique qui ramène le palpeur à la surface de l’eau s’est décroché. J’ai mis 4 chavirages coup sur coup avant de comprendre ce qui se passait. Et j’ai perdu des dizaines de places, j’étais dans le bon paquet là-haut. Rageant. 
Même problème sur la seconde manche avec 4 chavirages. Lors du premier bord de portant de la 4ème manche (oui oui, quatre manches aujourd’hui), j’ai chaviré … Onze fois ! Personne n’arrivait à naviguer autour de moi… 

Le problème, c’était qu’il fallait rentrer au port. On était à environ 5 miles au vent du port et on était au plus fort de la marée. Impossible de faire plus de 100m d’affilée avant de se crasher. Vous faites le calcul : J’ai chaviré 70 fois avant de réussir de rentrer à la plage. Oui oui soixante-dix ! Ce qui porte le total de la journée à une centaine de chavirages. J’y ai laissé un stick, un GPS neuf de la veille et son support dans la bataille. Un peu vert quand même. 

Ce soir, je suis haché menu. Démoli et quand-même un peu déçu de ne pas avoir su confirmer. Mais j’ai appris quelque chose et au classement je n’ai pas perdu autant que ce que je pensais. 

Demain sera meilleur, time to recover now.

Crédit photo : Thierry Martinez