Aujourd’hui, c’était clairement moi le boss sur le plan d’eau ! J’ai remporté 3 des 4 manches dont la dernière avec 1min 15 sec d’avance sur le second !! 
Je fais second à la manche que je ne gagne pas, que je perds quand dans le dernier virement, à égalité avec David Hivey en tête mon écoute se coince dans la poulie et je tombe des foils. Mais je retiens que j’ai passé toutes mes manoeuvres en vol dans cette journée où les cuisses ont une fois de plus beaucoup chauffées. J’avais la gniaque et j’ai attaqué fort malgré la douleur dans les jambes au 4e jour de course a enchaîner 3manches par jour minimum… 
J ’ai pris des départs canons, j’ai bien tactiqué, j’étais le plus rapide au près (0,5 noeuds et quelques degrés plus haut au près, ca fait la différence, merci tout ce travail de développement sur le bateau depuis 1 an et demi!!) mais surtout, ce qui me fait immensément plaisir, c’est que pour la première fois depuis mon accident de voiture il y a 1,5ans, j’ai retrouvé mon agilité sur le bateau. 
Passer tous les virements avec ce petit foil que je ne connais presque pas, c’est vraiment génial, car il est tellement petit que ca rend les manoeuvres super difficiles… Mais qu’est ce qu’il est rapide !! Ca, c’est vraiment topissime ! 
Je me suis remis en question ces derniers jours après mes galères de matériel, j’ai analysé les points que je pouvais améliorer (naviguer plus contre gîté, plus haut sur les foils et l’étrave moins vers le bas, sur un mode plus rapide pour garder la vitesse), et aujourd’hui ca glissait facile, j’avais le mojo. Du coup, je passe de la 22e place des 2 premiers jours à la 7e d’hier a la 5e place ce soir. 
Encore une journée de course à courir, j’irais chercher ceux qui sont encore devant même s’ils ont 20points d’avance, manche après manche. Je suis content d’arriver à concrétiser sur un européen, c’est d’ailleurs ma première victoire de manche sur une épreuve majeure internationale, c’est énorme ! 
Bref, je suis vraiment super content et demain j’y retournerai le couteau entre les dents !! Comme quoi, il ne faut jamais rien lâcher, même quand c’est dur et que ca ne veut pas passer, qu’on se demande si on ne ferait pas mieux de rentrer chez soi. Mais ce n’est pas mon genre, j’aime quand c’est long et difficile, quand on a mal au jambes et qu’il faut chercher le reste d’énergie pour aller se battre. Comme en course au large.
J’aimerais tellement que l’aventure continue en Multi50 l’an prochain… #nevernevernevergiveup