Benoît Marie a atterri en terres australiennes début décembre pour clôturer la saison de Moth et s’élancer sur sa dernière compétition de l’année : le championnat du Monde de Moth à foil à Perth en Australie !
Ce championnat débute aujourd’hui par le championnat d’Australie, une sorte « d’ouverture de bal » jusqu’à demain, puis le Mondial se déroulera du 13 au 18 décembre. Cette course, point d’orgue de la saison, rassemble des concurrents de haut niveau avec des marins au palmarès incroyable toujours plus nombreux (America’s cup, Jeux Olympiques, Sail GP,…). 120 marins vont se battre sur le plan d’eau de Swan River à Perth avec parmi eux les talentueux Tom Slingsby, Rob Grimhald, Tom Johnson, Tom Burton, Kyle Langford, Kinley Fowler, Francesco Bruni et bien d’autres !
Pour suivre Benoit sur les championnats, n’hésitez pas à suivre la coque n°109 sur les réseaux de la course, et suivez sa course sur le web :
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INTERVIEW : « Je suis vraiment content d’être là ! »
Benoit, tu t’apprêtes à t’élancer sur ton dernier championnat de l’année, comment s’est passée ton arrivée en Australie ?
« Après avoir envoyé mon bateau par container depuis l’Angleterre, j’ai eu quelques mésaventures de livraison de mon bateau et surtout de mon mât, j’ai pu récupérer tous les éléments début décembre et je travaille depuis sur le réglage de mon bateau.
Quand je l’ai retrouvé j’ai ressenti une sensation étrange d’un bateau complètement déréglé sur les premières navigations. Ce n’était pas rassurant, le transport en container n’a pas dû aidé ainsi que la modification de ma voile qui a changé les comportements de navigation. J’ai passé de longues heures de travail sur place sur mon bateau pour pouvoir retrouver tout son potentiel de départ !
J’ai navigué plusieurs jours pour découvrir le plan d’eau et pour prendre mes marques, tout l’enjeu étant de s’entrainer pour répéter ses gammes sans brûler toutes les calories avant les championnats. «
Dans quel état d’esprit es-tu pour cette dernière course de la saison ?
« Je suis super content d’aller me battre sur l’eau. Ravi d’aller régater aujourd’hui parce que j’ai passé du temps sur les réglages et les améliorations du bateau ces dernières semaines et j’ai passé beaucoup de temps à le chouchouter. Je pense que les réglages sont maintenant optimaux, j’ai renforcé certains éléments et on est arrivés à la fin de tout ce qu’on avait prévu de faire sur la nouvelle voile, et pour l’instant sur mes entrainements ces évolutions se sont avérées concluantes. La job list est terminée et le mode performance est activé, alors il n’y a plus qu’à ! »
Quels sont tes objectifs ?
« Il y a beaucoup de monde sur ce championnat, et même s’il manque les participants aux JO, le niveau est très élevé. Mes concurrents ont eux aussi travaillé sur leur bateau et tout le monde a énormément progressé en vitesse. La flotte compte de plus en plus de navigateurs de (très) haut niveau et je m’attends à ce que la flotte soit extrêmement forte. J’aimerais pouvoir prétendre à nouveau au TOP 10 mais le niveau va être haut et ça ne va pas être facile. Je suis heureux d’avoir un numéro à un chiffre sur ma voile… j’espère pouvoir garder ce numéro 7 l’an prochain, quitte à faire mieux qui sait ? Mais j’ai conscience qu’il y a de nombreuses forces en présence et ça risque d’être du sport de haut vol… «
Quelles sont les évolutions techniques que tu as effectué sur ton bateau ?
« En partant du constat que j’étais à l’aise dans du petit temps (8-12 noeuds) et moins dans du vent plus fort, j’ai opéré quelques changements durant ces dernières semaines pour optimiser mes performances pour pouvoir performer dans toutes les conditions.
J’ai décidé d’opter pour un nouveau mât plus souple que le précédent pour avoir un peu plus de tolérance, pour que le bateau soit plus facile dans des plus grosses conditions de vent.
J’ai également fait l’acquisition d’un nouveau grand foil au chantier Exocet qui modifie également les réglages du bateau mais qui complète ma « garde-robe » et qui permet d’être compétitif dans toutes les situations.
Le plus gros du travail a été sur la voile. J’ai développé de A à Z une voile innovante en collaboration avec mon voilier 1D. On a un fourreau beaucoup plus grand avec une double surface et on a modifié la forme pour améliorer les performances de celle-ci. On a gommé tous les petits défauts de jeunesse de la voile encore ici avec beaucoup d’aller-retours chez le voilier. Tout ce travail de développement me semble concluant aujourd’hui, ça va être intéressant de se comparer aux autres en terme de vitesse.«
Quelles sont les conditions météo annoncées pour ce championnat ?
« On devrait avoir du vent assez fort pour le National puis du vent un peu plus light pour le début du Mondial. Je suis super content d’aller régater, il va y avoir un niveau de fou donc il va falloir se battre fort mais je suis super content d’être là ! A suivre sur l’eau…! »