Premier jour du rond or et croyez moi ça ne rigole qu’à moitié sur l’eau! Tout le monde est rapide et fait peu d’erreurs, les premiers intouchables…
La moindre erreur coûte 10 places et ça navigue au contact tout du long des courses ce qui rend les choses super sympa et intenses! Au près la tactique est simple et ennuyeuse : à fond à gauche, sans se poser trop de questions pour jouer l’effet de site. Un virement avant la layline puis dans l’adonnante on passe la bouée.
Au portant il faut descendre avec les pressions et risées très marquées tout en évitant les vagues des ferries. Je n’ai pas été trop mauvais aujourd’hui avec des manches de 27 -17 – 18 dans du vent forcissant. J’ai un peu de mal en vitesse au près dans ces conditions à cause de mon gabarit léger donc difficile d’accrocher la tête de flotte mais je me suis battu et fais quelques belles choses. Notamment sur la dernière après un mauvais départ je fais une belle remontée en gérant bien les descentes au portant.
Sur le dernier bord j’enroule derrière un groupe de 8 ou 9 bateaux à touche touche, prend l’intérieur (ma voile tire fort au portant je suis à l’aise en angle de descente), donc je les empêche d’empanner, les poussent en dehors de la risés, gybe en premier et les écrasent pour doubler tout le groupe. Ça restera un bon moment dans cette journée casse abdo et muscles en tout genre !
C’est sûr que j’aurais aimé être plus haut au classement mais le niveau est dingue et les conditions peu favorables pour un petit gabarit comme moi, alors j’ai décidé d’arrêter de trop me mettre la pression et de prendre du plaisir dans le combat en me félicitant des bons coups que j’arrive à faire.
Mon père m’a toujours répété « mieux vaut jeûner avec les aigles que de picorer avec les poules », alors bon je me mets la misère avec les meilleurs et c’est tout de même assez sympa!
Top speed du jour : 29,5 noeuds, quand même !
© Martina Orsini Photographer