Foiling week 2022 : ça commence demain !

Foiling week 2022 : ça commence demain !

Le projet Mini m’a beaucoup occupé ces derniers mois, je me concentre désormais sur mon projet Moth avec toujours en ligne de mire le Championnat d’Europe à la fin du mois de juillet et le Mondial en Argentine en décembre prochain.

Je continue d’être coaché par Philippe Presti, et en parallèle je sors d’un stage à Quiberon avec comme entraineur l’Anglais Simon Hiscock, médaillé d’or aux JO en 49er. C’était top de pouvoir travailler les manœuvres et se remettre dedans.

J’ai découvert à cette occasion mes nouveaux foils que j’ai conçu cet hiver et construit chez AFS avec du carbone en plis mince de chez NTPT. Ce composite sur-mesure -qui a notamment permis de faire l’avion solaire Solar Impulse- permet de gagner 15% de solidité sur les pièces composite, une petite pépite pour aller affoler les compteurs de vitesse sur l’eau !

Je retrouve le lac de Garde cette semaine pour participer à la Foiling Week, un grand événement annuel qui rassemble des navigateurs affûtés pour des régates à fond les foils ! Cette course est pour moi un entrainement en vue de l’Européen. L’objectif est de retrouver la confrontation avec les autres concurrents à un haut niveau sur ce plan d’eau italien que je commence à connaitre. 

Ça va être intéressant, il y a beaucoup de nouveaux bateaux neufs que l’on va découvrir en course, c’est toujours stimulant de pouvoir parler ingénierie avant d’attaquer une grosse phase technique de mon côté avec nouveau mât, bôme, lattes, foils, et carénage aéro.

En Moth tout doit être extrêmement précis, réglé et calibré pour prétendre performer, c’est l’occasion idéale pour se remettre dedans et retrouver cette classe Moth de haut niveau !

C’est parti pour la Foiling Week avec 4 classes et plus de 200 athlètes sur l’eau !

Mini Fastnet : les objectifs sont atteints !

Mini Fastnet : les objectifs sont atteints !

C’est sur les pontons de Douarnenez que j’ai eu le plaisir de retrouver la Classe Mini pour prendre le départ du Mini Fastnet avec Caroline Boule. C’est une course en double de 600 milles à laquelle j’ai participé sur le mini Nicomatic que j’ai conçu en collaboration avec l’architecte Sam Manuard.

C’était que du positif !

Nous avions deux objectifs clairement identifiés au départ :

  • Terminer la course dans les temps pour qualifier Caroline en lui apprenant un maximum de choses,
  • Commencer à se jauger avec les autres bateaux de la classe, et ce dans des conditions pas faciles car le près était majoritaire.

Sur ce premier point, c’est mission réussie ! J’ai apprécié enfiler cette casquette de coach afin de lui transmettre mes connaissances du large et partager notre obsession commune de recherche de performances. C’était des échanges constructifs pour prendre les rênes de cette nouvelle monture et commencer à peaufiner les réglages pour lui donner tout son potentiel.

Sur le second point, on a rempli tous les objectifs. On revient très satisfaits de cette découverte du bateau et de cette première confrontation.

Un mini sans dérive ne pourra jamais rivaliser avec les autres au près. On le savait, mais nous partions avec l’ambition de montrer le meilleur de ce bateau ainsi que la ferme intention de se battre ! Nous sommes deux compétiteurs dans l’âme et malgré que l’objectif principal était de finir dans les temps en prenant possession du bateau, nous avons tout donné jusqu’à la fin ! Finalement, nous avons eu l’agréable surprise de constater que même au près le bateau avançait très bien et surtout que le bateau était globalement le plus rapide de la flotte dans les conditions de pétole.

On était hyper à l’aise en vitesse, c’est vraiment encourageant !
On a eu, en gros, 5 jours de speed test car il y a eu environ 5 nouveaux départs lors de regroupements de la flotte. C’était idéal pour pouvoir se comparer et commencer à affiner la technique.

Le résultat final est forcément un peu frustrant car le vent a redistribué les cartes dans la baie de Douarnenez juste avant l’arrivée et on termine finalement 9ème prototype. Mais cette course reste une réelle satisfaction car nous ne partions pas avec un objectif de résultat, nous voulions surtout valider les choix techniques effectués sur ce bateau et ce bateau semble vraiment bien né et performant ! C’est de bon augure pour la suite !

Le petit bonus c’est d’avoir mené pendant 2 jours la flotte, c’était complètement inattendu et très chouette !

Mettre 6 jours pour faire 500 milles (le parcours a été raccourci et nous n’avons pas vu le Fastnet), ça me change de la rapidité du multicoque et du Moth. Je n’ai plus l’habitude de me battre avec des vitesses aussi basses, mais j’ai pris du plaisir à retrouver ce support qui m’a tant apporté et ça m’a permis de constater le chemin que j’ai parcouru. J’ai également dû admettre à quel point la Mini était quelque chose ancré en moi. D’autant plus qu’un départ de Douarnenez a réveillé les souvenirs du départ de ma mini transat en 2013. J’ai trouvé, lors de cet évènement, une nouvelle promo mais avec toujours les mêmes valeurs d’entraide, de plaisir d’être là pour faire des projets hors normes, d’aventures.

3e du National Moth

3e du National Moth

L’objectif de ce National était de retrouver la compétition, de faire un point de situation, de tester une nouvelle voile en course et de me donner des pistes de travail pour préparer le championnat d’Europe de la plus belle manière, auprès de Philippe Presti, (le meilleur coach de la planète !) qui m’aide à optimiser ma performance en vue des épreuves internationales de la fin d’année.

Les conditions lors de ce weekend de l’Ascension étaient légères. J’ai testé le premier jour mon bateau en configuration course avec une toute nouvelle voile mais dans un plan d’eau pavé de trous de vent j’ai manqué d’aisance, en ayant du mal à retrouver mes marques à bord, et où j’ai eu de longs passages non foilants qui m’ont coûté très chers pour le classement final.

Les 2 jours suivants j’ai modifié mes réglages et j’ai retrouvé mes marques : j’ai enchainé les places de 1er ou second, au prix de super belles bagarres avec mes concurrents directs, parfois en arrivant à quasi égalité dans la porte finale à plus de 25 noeuds à quelques centimètres l’un de l’autre. J’ai retrouvé un maximum de plaisir à me battre sur les foils mais ça n’aura pas suffit pour revenir sur la tête de la flotte ; je termine sur la 3ème place du podium derrière Julien Villion et Clément Cron, bravo et merci à eux pour ce joli match !

Je suis content de voir que le niveau a vraiment progressé en France, Julien et Clément ont fait un super travail pour se donner les moyens de performer et je suis heureux d’avoir de nouveaux camarades de course pour s’émuler et ensemble préparer de belles performances internationales ! Car qu’on se le dise il s’agit bien de battre la Perfide Albion sur notre terrain de jeu cet été…

En effet la suite ce sera la préparation de la Foiling Week qui aura lieu fin juin en Italie, puis le championnat d’Europe à Quiberon qui se déroulera fin juillet, avant de partir pour le Mondial en décembre en Argentine.

En parallèle du Moth, je vais retrouver le plaisir de naviguer en Mini pour fiabiliser le bateau qu’on a conçu cet hiver, poser les foils que j’ai dessiné et tester le bateau en mer et en course !

National Moth 2022 : c’est parti !

National Moth 2022 : c’est parti !

Aujourd’hui c’est officiellement la reprise de la saison après un hiver plutôt dédié à mes projets d’ingénieur. Quel plaisir de retrouver les sensations sur l’eau aux côtés des autres compétiteurs de Moth.

La Classe Moth est réunie sur le lac de Cazaux pour concourir le Championnat de France jusqu’à dimanche, lancement des premières courses à 14h, restez connectés !

Suivez la course sur mes réseaux sociaux ou sur le Facebook de la Classe Moth : https://www.facebook.com/MothFrance

Projet Ingénieur : le nouveau Mini 6,50 1067

Projet Ingénieur : le nouveau Mini 6,50 1067

Cet hiver j’ai choisi de reprendre ma passion pour l’ingénierie pour la mettre au service d’un projet génial : décider un Mini 6,50 innovant sur tous les plans.

C’était mon gros projet de l’hiver, et je suis très heureux de voir ce bateau incroyable toucher l’eau depuis quelques jours à Lorient !

J’étais en charge de gérer la conception et le suivi de construction de ce nouveau prototype pour Caroline Boule. Je l’ai accompagné depuis le début sur les choix techniques, le dessin des foils, des systèmes, le plan de pont, et tous les autres choix techniques de ce bateau assez radicalement différent. Ce bateau a été dessiné aux côtés de Sam Manuard et représente le fruit de 10 années de mes réflexions et expériences, où tous les curseurs ont été poussés au maximum…

Ce Mini a été construit chez Multiplast en un peu plus de quatre mois (un record!!) avec un standard de qualité extrêmement élevé. Ceci a été rendu possible grâce à des fournisseurs/partenaires engagés, motivés, réactifs, et une équipe qui a travaillé jour et nuit, quel engagement de tous.

L’équipe qu’on a réunit autour de nous est à notre image, motivée, travailleuse, jusqu’au-boutiste. C’est grâce à chacun d’eux qu’on a réussi cette prouesse de construire ce Mini 6.50 qui risque bien de faire parler de lui.

Forcément quand on travaille 100h par semaine parfois il peut y avoir des coups de stress mais l’équipe est restée soudée vers l’objectif de sortir le Mini le mieux construit et le plus léger de l’histoire. C’est une énorme satisfaction et ça fait plaisir de manager cette équipe dans ces conditions aux côtés de Caroline et de son sponsor Nicomatic. Merci pour la confiance accordée.

Le baptême a lancé officiellement le projet à Lorient, et ce Mini a la chance d’avoir une marraine qui partage de nombreux points communs avec Caroline : la grande Samantha Davies !

Les premières navigations sont très prometteuses : on a enregistré une moyenne de 17 noeuds dès le premier bord sans même mettre de spi !! Restez connectés, les fois arriveront bientôt !